Il est une évidence … La démocratisation et l’expansion de la pitbike, passe par la création de spots et de circuits dédiés à notre passion!
Donc les gars (et gazelles), il faut se mobiliser et créer des tracks ! Qui dit plus de tracks, dit plus de sessions, plus de races, plus de rassemblements, pour au final, plus de plaisir ! En plus, quand on fait un track, ça dynamise toute une région, parfois même des shops de minis se créent, et les concessionnaires de grosses motos s’y mettent. Donc, on a un intérêt commun qui est de s’unir dans nos régions, nos villes ou nos villages, pour trouver un terrain et créer une piste de pit! N’attendez pas que ce soit les autres qui fassent pour vous, ayez plutôt l’esprit « On n’est jamais mieux servi que par soi-même! », donc il faut se bouger et créer des spots ! Mais vous pourriez me balancer légitimement: « Oui, mais t’es bien gentil toi! Nous, on a un terrain, mais pas de potes dans les Travaux Publiques et on a jamais conduit d’engin de chantier! ».
Là, je vous dis : « Pas de soucis les gars, il vous faut louer un Bobcat ! ». En effet, vous savez que c’est engin idéal pour modeler un track, mais ce que vous ne savez peut-être pas, c’est que le « Bob » est le chargeur le plus facile à conduire et c’est aussi un des moins chers à louer ! Donc, ne croyez pas que votre inexpérience et l’état de vos finances soit un frein à votre rêve, qui est je le pense, d’avoir votre propre track. Fort de plus de 20 ans d’expériences en « creusage », ayant à mon actif (Fabien ROLLAND), la création d’une dizaine de tracks mini s et grosses, et de 6 trails (Champ de bosse de bmx), j’ai décidé de faire cet article, pour vous faire partager mon savoir et surtout vous inciter à louer un Bob, tout en évitant les galères que j’ai connues au début, où j ‘étais un véritable «novice du mini chargeur». Si cet article permet d’inciter à la création de pistes dans les mois à venir, mon but aura été atteint. Ce but qui nous pousse vous et moi, à promouvoir avec nos moyens, la pitbike aux quatre coins de l’hexagone.
COMMENT LOUER UN BOBCAT?
Déjà, pour commencer, sachez qu’il ne faut pas de permis pour conduire un Bobcat, donc pour louer l’engin, il ne vous sera demandé qu’un simple chèque de caution et une photocopie de votre carte d’identité. Ensuite, vous pourrez louer le Bob pour une journée ou un week-end, voire une semaine, en fonction de la durée de travail estimée. Il y a pléthore d’entreprises TP, qui louent des Bobcats, pour en général des travaux de chantiers ou de terrassements. On vous demandera normalement si vous avez déjà conduit un Bobcat, répondez que vous savez mais qu’une petite « mise en jambe» vous sera nécessaire afin de retrouver les automatismes… Si vous dites que c’est la première fois que vous conduisez ce type d’engin, vous pouvez refroidir le loueur, qui en général n’est jamais chaud pour « prêter » son matos à un débutant.
LOUER UN BOBCAT A PLUSIEURS?
Sortir en moyenne 450 € pour une location le 1 week-end (2 jours sont nécessaires au minimum pour réaliser un track), c’est tendu … Donc, comme on le répète « l’union fait la force », à plusieurs, la pilule est carrément moins dure à avaler à 10 personnes, vous ne sortirez que 45 € … Plutôt léger comme investissement pour avoir un track! Même pas le prix d’un kit deco pit bike! Et en rapport, vaut mieux investir dans un track que dans un kit déco…
CONSOMMATION EN GASOIL, QUE FAUT-II, PRÉVOIR?
Alors attention les amis, le budget gasoil peut faire mal après deux jours intensifs d’utilisation, surtout si vous louez un Bobcat à chenilles! Par expérience avec le Bob à chenilles, j’ai constaté presque le double en consommation de gasoil (rouge), par rapport à la consommation d’un à roues … Alors, ayez à disposition des bidons pleins de gasoil! Prévoyez au minimum pour un bon week-end de travaux, une consommation de 60 litres pour un Bob à roues, et plus de 100 litres pour un engin à chenilles! Ce budget gasoil n’est pas négligeable, et se rajoute forcément au prix de la location de l’engin. Optez pour du gasoil type rouge, c’est le moins cher. Petit tips purement technique, fabriquez-vous un entonnoir avec une bouteille en plastique assez fine (type Badoit), car le trou de remplissage n’est souvent pas très accessible et on renverse la moitié du bidon par terre, tout en se « ruinant »copieusement les chaussures au gasoil…
UN BOBCAT A ROUES OU A CHENILLES?
Le top du top c’est le Bob à chenilles. Plus stable et précis qu’un Bob à roues, il est aussi plus sécurisant. Les chenilles apportent plus de stabilité et de puissance pour pousser ou tasser la terre. Au final on bosse mieux avec le bobcat à chenilles. Son seul gros désavantage par rapport au bob à roues, c’est qu’il revient très cher à la location. Quasiment le double quand on additionne le prix de la location et la consommation en gasoil. Donc pas facile de sortir presque 1000 euros pour 2 jours de Bob. Alors souvent on a pas le choix et on choisit le Bob à roues. Même si ce type d’engin est moins stable, plus délicat à manoeuvrer qu’un Bob a chenilles, il est quand même bien plus efficace que 10 mecs avec des pelles dans les mains…
LES PRIX DE LA LOCATION DU BOBCAT ?
Les prix sont en général, soit à la journée, au forfait week-end, ou alors au temps d’utilisation (à l’heure). Comptez aussi en plus du tarif d’utilisation, le trajet allez/retour pour la livraison de l’engin. Les prix constatés à la journée pour un Bob à roues et suivant sa grosseur, oscillent entre 130 à 300 € TTC la journée. Pour un Bob à chenille, la note augmente et passe de 250 à 400 € TTC la journée … Pour une livraison air dans un rayon de 15 kms, l’addition atteint parfois les 100 €. Ces prix varient en fonction des boîtes de location, de la qualité du matos, ou de la taille de l’engin (plus le godet du Bob est gros et plus il est cher! Les tailles de godet varient de 1,25 m à plus de 2 ml. De ma propre expérience et à titre d’exemple, en général pour un week-end de location sans limite d’heures, sans compter le gasoil, je m’en sors pour 400 € avec le Bob à roues et 700 € pour un engin à chenilles. Il est bon de savoir, que sous le nom d’une assos ou d’un club, vous bénéficierez de réductions, ne l’oubliez pas.
CONDUIRE UN BOBCAT
Conduire un Bobcat, c’est plus facile que de conduire une voiture! En effet, avec à peine 15min de pratique, un débutant peut commencer à déplacer de la terre avec le godet. Pour démarrer un Bob, il faut s’asseoir (sinon le capteur du siège bloque le démarrage), baisser l’arceau de sécurité et tourner la clé de contact sur le préchauffage. Le voyant éteint, vous tournez la clé et démarrez le Bob. Ensuite pour les gaz, vous avez sur le côté droit du siège, une manette qui permet de réguler le régime moteur, en général, surtout pour les débutants, ne mettez pas trop de gaz. Si vous travaillez « plein gaz « , c’est risqué car le Bob deviendra trop réactif et vif. En plus il consommera grave. Pour avancer et tourner, tout se fait avec les manches gauche et droit. Un peu comme un joystick de jeu vidéo, vous comprenez rapidement le maniement de ces deux manettes en simultanées. Pour lever et incliner le godet, 2 pédales à droite et à gauche de vos pieds, permettent un peu comme les manettes, de jumeler l’inclinaison et la hauteur du godet. Au début, on est un peu perdu, mais au fil des heures, vous allez chopper le coup et progresser à vitesse grand V. La règle de base est de ne pas travailler avec un régime moteur élevé, donc la manette des gaz au minimum, surtout pour les débutants. Les pros eux, travaillent à fond, mais c’est leur métier et ils sont obligés d’aller vite.
POURQUOI UTILISER UN BOBCAT POUR UN TERRAIN DE PITBIKE?
Très maniable, pouvant tourner sur lui-même, à la base le Bob est prévu pour les chantiers étriqués où une grosse chargeuse ne peut pas manoeuvrer. Ce sont les riders, qui un jour se sont rendu compte du potentiel de l’engin et l’ont essayé pour se faire des circuits. C’était aux states bien sûr! Depuis, le Bob est devenu l’engin de prédilection pour tout traceur de piste qui se respecte (Ex : JLFO en France, Dirt Wurx aux USA,…). Longtemps réservé aux pros, cet engin est depuis quelques années, disponible à la location chez de nombreux loueurs d’engin de TP. Son godet est parfait pour former les bosses et pour niveler la terre. Même si un chargeur ou une pelle mécanique aux mains de bons conducteurs, est aussi une solution pour réaliser un track, le Bob est quand même plus précis et plus adapté aux traçages de piste, surtout celles destinées aux minimotos.
COMMENT FORMER ET FAIRE UNE BOSSE AVEC UN BOB?
Avant d’atteindre le niveau de finition d’un Bambs ou d’un Dream Traxx (www.dreamtraxx.com. allez-y et pleurez devant la beauté des tracks de fou Made in USA … ), il faudra plusieurs week-end de location. Mais ne vous inquiétez pas quand même, un débutant arrivera avec un peu d’agilité, à former sa première bosse, en une heure sans soucis. Il suffit juste d’y aller par étapes et d’avoir fait un schéma ou un plan du track au préalable (matérialisez la taille des bosses au sol avec des piquets en bois et peinture fluo, histoire de ne pas se tromper dans les distances entre les bosses). En premier, il faut faire un tas de terre, la base’ du jump. Si vous voulez gagner du temps, et que vous avez l’intention de réaliser un track bigmini avec des gros jumps, un coup de gros chargeur ou de pelle mécanique (si vous avez un pote dans le TP), peut faire gagner beaucoup de temps. On passe souvent beaucoup trop de temps à former de gros tas avec un Bob, mais on n’a pas forcément le choix. Donc, le tas est devant le godet, il faut maintenant le « shaper » (former). C’est là où la maîtrise du godet rentre en compte, car il va falloir donner de la courbe à notre jump. Avec un peu d’habitude, en marche arrière vous inclinez le godet de manière à écraser et tasser la terre. Il faut parfois faire de nombreuses passes de godet, pour obtenir la courbe voulue. Une fois la bosse taillée, faites des passages au ralenti en passant sur les bosses avec le Bob, de manière à compacter la terre. Finissez par un coup de godet posé sur la bosse, toujours en marche arrière. Au début, vous allez un peu batailler pour obtenir la forme exacte de la bosse que vous voulez, mais au bout de deux jours, vous excellerez!
LES DANGERS DU BOBCAT!
Même si le Bobcat est un engin de TP, tout « mignon », il n’est pas si inoffensif qu’il y paraît! Au contraire même, le Bobcat peut s’avérer dangereux si on fait n’importe quoi! Avec un Bob à roues, il faut se méfier justement des roues qui donnent 4 points d’appuis, mais qui en fonction du terrain, peuvent rendre instable le Bob. Donc on fera vraiment gaffe aux terrains en dévers, ou quand vous êtes en hauteur sur une bosse (une table par exemple). Evitez aussi de vous déplacer avec le godet chargé au-dessus de la cabine, car le poids de la terre + le godet, peuvent faire basculer le Bob. Même en faisant gaffe, et après de nombreuses années d’expériences, j’ai encore des sueurs froides avec toujours quelques basculages en avant, histoire de vous faire monter le taux d’adrénaline. Si vous avez la chance de conduire un Bob à Chenilles, là vous n’aurez pas ce problème, car les chenilles donnent un impressionnant gain en stabilité de l’engin. C’est aussi pour ça, que le Bob à chenilles permet de réaliser de meilleures finitions de bosses et des taillages au carré avec des lignes de bosses parallèles et jolies. Soyez aussi aussi très prudent lorsque vous vous déplacez avec le godet rempli et levé le Bob à la fâcheuse tendance au basculement que ce soit en avant ou en arrière ! Un bon conseil, si vous avez un godet rempli de terre, déplacez-vous au ralenti et les bras de levages baissés.
RÈGLES DE SÉCURITÉ POUR L’UTILISATION D’UN BOBCAT
- Mettre toujours en place l’arceau de sécurité et attacher la ceinture de sécurité.
- Toujours conserver les pieds sur les pédales pendant les manoeuvres.
- Ne pas utiliser en atmosphère poussiéreuse ou explosive ou près d’objets ou matières inflammables.
- Ne pas dépasser la charge nominale de l’appareil.
- Ne jamais démonter la cabine de protection.
- Ne pas transporter de passagers.
- Eloigner toute personne de la zone de travail.
- Ne jamais quitter la machine lorsque le moteur tourne ou si les bras sont levés.
- Pour stationner, abaisser l’équipement et enclencher le frein de stationnement.
- Ne jamais se servir de la machine comme élévateur de personnes.
- Lors des déplacements, garder le godet le plus près possible du sol.
- Ne jamais virer ou se déplacer quand les bras sont totalement levés.
- N’effectuer les virages, les chargements et déchargement que sur un sol plat.
- Arrêter le moteur avant de remplir le réservoir,
- Ne pas utiliser de produits volatiles (éther ou autres) pour faciliter le démarrage de l’appareil.
- Si utilisation dans un local, s’assurer que la ventilation est suffisante, les gaz d’échappement sont nocifs.
- Porter des vêtements ajustés et non flottants.
- Porter des protections individuelles contre le bruit et les risques de chute d’objets, etc.
- Ne pas conduire sous l’emprise de l’alcool ou après avoir absorbé des médicaments pouvant affecter la vigilance de l’opérateur.
- Vérifier régulièrement pendant le travail, que les flexibles et canalisations hydrauliques ne présentent pas de fuites, même faibles.
- Avant tout travail, vérifier auprès des entreprises de services publics la présence de conduites électriques, d’eau, de gaz,… et garder une distance de sécurité avec celles-ci.
- Contrôler la bonne fixation des équipements de travail.
- Ne transportez jamais de passager.
- Toujours effectuer un test de toutes les fonctions et un contrôle visuel d’état du matériel avant chaque prise de poste.
LES PROBLEMES MECANIQUES SUR UN BOBCAT
Même si vous avez le serment du loueur vous attestant que le Bob qu’il vous loue est en parfait état de marche, il peut arriver de petits soucis lors d’un week-end. Par exemple, avec un Bob à roues, il est fréquent de crever. Autant vous dire que ce n’est pas marrant, mais ce n’est pas irrémédiable, si lors de la location vous avez pensé à demander avec le Bob, une roue de secours (ils en ont toujours en stock) et la clé pour dévisser les vis. Oui, mais le cric? Pas de cric sur un Bob, mais simplement on pose le godet au sol et on l’incline vers le conducteur. Le Bob se pose ainsi sur l’arrière du châssis et par magie, décolle les roues arrières du sol! Méthode testée et approuvée de nombreuses fois, tellement que maintenant, je ne mets que 15 mn pour changer de roue (comptez pas loin d’une heure quand on ne sait pas faire). Le coup de la crevaison, ok on ne vous la fait plus, mais il arrive parfois d’autres soucis sur un Bob, comme un refus de démarrage. Le Bobcat est équipé de plusieurs capteurs de sécurité et pour qu’il démarre, il faut notamment que l’arceau de sécurité soit baissé et que votre poids appuie sur le siège (qui se bascule). C’est à ce niveau que le capteur déconne parfois à cause de la boue ou de la poussière, Il faut relever le siège et s’asseoir «violemment» de manière à mettre en contact le capteur. Au début de mon expérience «Bob», il m’est arrivé de faire venir le loueur car l’engin ne voulait pas démarrer. En fait, je ne m’asseyais pas assez vite et le capteur sous le siège n’était pas en contact. Une jauge à gasoil défectueuse et il arrive qu’on tombe en panne. Si c’est le cas, il faudra réamorcer la pompe à gasoil. En général, une poire pour réamorcer est fixée sur la durite de gasoil.
Bonjour,
Pour compléter, il faut noter que le bob à chenilles a une charge nominale de seulement 33% de sa charge de basculement.
Alors que le bob à roues, lui à une charge nominale de 50% de sa charge de basculement.
Donc oui, à charge de basculement identique, le bob à chenille est plus sable, mais paradoxalement, il peut basculer vers l’avant plus facilement.
Cdt
Merci pour le complément d’information!